Conseils favorisant le succès scolaire

Par Marc André Paquin, directeur du SPAÉ

Heureusement, bon nombre de parents s’impliquent dans le cheminement scolaire de leurs jeunes… La réussite est importante à leurs yeux et l’on nous demande régulièrement des conseils pour mieux soutenir les étudiants à la maison. Paradoxalement, il est assez fréquent de constater que cela peut se traduire par un surplus de stress pour tout le monde et une relation parent-enfant qui se dégrade durant l’année scolaire…

Peu importe l’âge de l’étudiant, un examen constitue une épreuve qui demande une bonne organisation, de la motivation, un sens des priorités et quelques trucs ou astuces. Nous souhaitons proposer ici quelques pistes de réflexion et des solutions qui favoriseront une bonne méthode d’étude. Vous serez ainsi mieux outillés et sensibilisés à leurs besoins spécifiques.

Motivation
La motivation, surtout pour les plus jeunes, est souvent synonyme de « faire plaisir aux parents ». Elle est fondée sur la contrainte (pas le choix jusqu’à 16 ans!), mais aussi un certain degré de curiosité naturelle (la soif de découvrir). On est loin des considérations de carrière, de salaire ou d’épanouissement personnel! Rien d’étonnant alors que plusieurs étudiants souffrent d’un manque de motivation, particulièrement face à un constat d’échecs répétés. Ils perdent alors de vue l’aspect ludique et valorisant d’apprendre avec une impression que « ça sert à rien » ou pire, « je ne suis pas capable ».

Il est souhaitable pour le parent (ou l’étudiant lui-même!) d’identifier des sources de motivation pour stimuler son intérêt pour les études. Laissez par exemple à votre enfant la possibilité de vous apprendre quelques choses qu’il a appris aujourd’hui. Vous valorisez ainsi ce qu’il a vu en classe et vous manifestez de l’intérêt dans ce qu’il fait, même si c’est plutôt anodin à vos yeux. L’étudiant démontre sa maîtrise d’un sujet qu’il apprécie (il a choisi ce sujet parmi d’autres) et cela l’encourage à vous impressionner encore le lendemain!

Sans motivation, tout est plus difficile, plus long et les résultats en souffrent. C’est un carburant qui permet de cheminer, peu importe le potentiel spécifique de chacun. Il est donc important de s’y attarder. Comment qualifiez-vous le niveau de motivation de votre enfant? Selon une récente étude de la « Fédération des établissements d’enseignement privés », à peine 45% des jeunes se considèrent motivés par leurs études! Des études récentes démontrent que le manque de motivation est plus important chez les garçons, ce qui préoccupent les éducateurs et les parents.

Divers moyens sont  appliqués par les parents, pour motiver l’enfant ou l’adolescent, par des récompenses ou des encouragements, mais aussi par la punition ou la sanction lors le renforcement positif ne donne plus de résultat.

Peut-être faut-il aussi chercher une aide médicale et/ou psychologique, lorsqu’il y a démotivation prolongée, puisqu’il n’est pas rare que les difficultés ne soient pas liées au talent ou la paresse. Seriez-vous surpris d’apprendre que des enfants de 9 ans peuvent souffrir de troubles anxieux par exemple? Consultez cet article rédigé par CHU Saint-Justine de Montréal.

Vous avez des attentes… assurez-vous d’être réaliste, progressif et clair dans vos exigences. Toute amélioration est une petite victoire qui renforce la motivation avec un signe tangible de réussite. Attention aux commentaires négatifs: « tu aurais pu faire mieux », « faut se servir de sa tête », « pourquoi tu ne réussis pas comme ta sœur », ont tous pour effet d’attaquer l’estime de soi et renvoient le message: « tu ne seras jamais assez bon pour moi ».  On voit parfois des enfants qui finissent par associer leur réussite scolaire au niveau d’amour de leurs parents… Il est important de ne pas sous-estimer le rôle des parents dans la motivation de leurs enfants à l’école.

Tout comme la démotivation peut entraîner l’échec avec une spirale vers le bas, le succès en lui-même devient source de motivation avec la recherche d’un plaisir renouvelé. La motivation profitera d’un intérêt particulier pour une matière, d’une fierté de s’illustrer parmi ses camarades de classe, d’impressionner ses parents ou plus concrètement, d’un effort pour mériter la sortie cinéma avec plus de 80% à l’examen… Lorsque vous serez à court d’arguments pour motiver votre enfant, vous pourrez toujours lui dire: « Chaque matière a sa raison d’être, son utilité pour le développement et l’épanouissement de l’individu, du citoyen et du futur travailleur… Tu l’apprécieras un jour! »… il comprendra que vous êtes vraiment prêt à tout pour l’encourager !

Un dernier aspect significatif lié à la motivation: l’état d’esprit face aux études. Trop d’étudiants ont le sentiment que l’école, c’est difficile, que les cours sont des embûches… Une perception négative, un manque de confiance en soi et une peur de l’effort mine considérablement la capacité d’étudier et de réussir. À l’opposé, la curiosité et le plaisir de découvrir se cultivent par un état d’esprit positif qui devient un moteur de l’apprentissage. Nous élaborerons sur ces divers aspects plus loin.

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Suivre le cours
Entre une bonne motivation et la mémorisation, il faut s’assurer d’être réceptif aux informations présentées durant le cours. Être présent (de corps et d’esprit!) aux cours va de soi, mais bien prendre des notes, se faire des résumés et faire les liens entre les notions l’est tout autant. Comprendre le cours, c’est avoir une idée à la fois globale et précise de la matière: qu’elle est l’essence du cours, ce qui en ressort, quelle application pratique en découle. On a compris lorsque l’on est capable de l’expliquer à quelqu’un d’autre… autrement, on se brouille rapidement!

Étudier n’est pas que mémoriser… avant de vouloir retenir, encore faut-il avoir compris la matière, le concept. L’effort de mémoriser des notions incomprises est d’autant plus ardu qu’on ne peut pas compter sur la logique ou l’association d’éléments par exemple. L’information doit faire du sens pour être plus aisément assimilée. Attention à ceux qui sont uniquement concentrés sur la prise de note alors que les explications sont exposées par le prof. On risque de se rendre compte qu’on n’a pas compris lors de la révision avec ses notes à la maison… et il est souvent trop tard. Suivre le cours, c’est aussi oser poser des questions sans trop se soucier de la réaction des autres. La timidité et la peur du ridicule limitent les précisions du professeur en classe. On pense avoir compris jusqu’à ce que le résultat de l’examen nous prouve le contraire. Sans poser une question au bon moment et pleinement profiter du cours, cela revient à compliquer sérieusement les études par la suite.

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Mémorisation
La capacité de répéter et de restituer dans ses mots, des notions, est l’étape cruciale de l’apprentissage. L’objectif ultime est de connaître par cœur les notions. La répétition est l’élément clé du succès. Cependant, lire, relire, re-relire et re-re-relire n’est pas en soit la méthode de mémorisation! Mieux vaut déposer ses feuilles à côté de soi, se lever, et s’éloigner de ses notes pour faire l’effort de vérifier, à voix haute, que l’on maîtrise bien la matière.

Cela peut sembler ridicule de lire à voix haute! Mais s’écouter passer en revue la matière fait appel à d’autres régions du cerveau, ce qui augmente l’efficacité de la mémorisation qui s’appuie sur l’ouïe en plus de la vue. Certains vont même suggérer d’improviser une chanson avec les mots clés pour y ajouter une dimension plus musicale! Finalement, l’association d’idées apporte aussi une aide complémentaire. Combiner des mots clés dans une histoire du type le petit chaperon rouge, en jouant sur l’aspect loufoque et invraisemblable du récit, amuse les plus jeunes et marque leur esprit plus facilement.

La mémoire est constituée de 4 fonctions de base: la capture de l’information, le tri de cette information, le stockage et le rappel. On sait maintenant que nous sommes dotés de plusieurs types de mémoire, y compris une mémoire olfactive! L’apprentissage sera plus efficace en développant des outils ou techniques permettant d’utiliser ces 4 fonctions de la mémoire:

  • Nos 5 sens permettent de capter l’information;
  • Notre mémoire à court terme en fait le tri;
  • La mémoire à long terme la stock;

Le rappel permet de récupérer l’information de façon ponctuelle.

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Gestion du temps
L’évaluation du temps que nécessiteront les études, est essentielle à une bonne planification. On veut éviter la dernière minute qui a pour effet d’augmenter le stress, qui force à négliger certaines notions et réduit la répétition si importante à la mémorisation. Le défi est de jauger l’ampleur du travail à faire, en termes de quantité, mais également de complexité. Il est généralement recommandé de partir de haut niveau comme les chapitres pour ensuite descendre vers les notions plus spécifiques… comme l’arbre, ses branches et ses feuilles.

Un arbre, d’on l’une des 5 branches est ornée de 10 feuilles permet d’évaluer la taille de l’arbre dans son ensemble. Les notes de cours, les 5 chapitres du livre de référence pour l’examen peuvent être évalués de la même façon. Par exemple, si on accorde 10 minutes d’étude par page pour un document de 50 pages, il faut donc prévoir plus de 8h de travail.

Comment sera réparti ce temps dans la journée, durant la semaine? Très peu d’étudiants planifient leur étude dans ce sens, puisque cela semble trop carré, trop abstrait comme calcul. Pourtant, les entreprises font ces calculs à tous les jours pour leur budget, leur planification de la main-d’œuvre, etc. Et ça fonctionne! Avec une évaluation plus ou moins précise la première fois, l’expérience précédente permet de raffiner l’évaluation de la prochaine séance d’étude, ce qui accroît le niveau de précision à chaque fois. Évaluer la période d’étude en la quantifiant permet aussi de hiérarchiser et de prioriser les notions propres à la matière. Il ressort un plan d’étude qui servira à chiffrer le temps nécessaire et disponible pour chaque élément. Ce plan permet de « savoir » ce qu’on a à faire. C’est rassurant et cela permet de limiter l’inquiétude provoquée par le manque d’organisation. L’étudiant se sent alors plus efficace, il se concentre sur la matière et non sur l’organisation de ses études.

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Prendre conscience de ses forces et faiblesses
La présente réflexion s’applique en bonne partie à tous les étudiants… sans égard à leurs talents, leurs âges, leurs situations particulières, leurs contextes d’études ou familiales, etc.

Il va de soit que l’efficacité des études repose sur l’adaptation, le dosage des techniques selon les forces et les faiblesses de chacun. Encore faut-il se connaître, connaître son enfant, pour y arriver. Certains étudiants ont besoin d’une musique de fond pour étudier… d’autres, du silence complet! L’étudiant est plutôt visuel ou auditif? De nature calme ou agitée, concentré ou plutôt lunatique? Rien n’est absolu et aucune recette ne donnera des résultats identiques d’une personne à l’autre.

Se connaître, c’est permettre de mieux gérer le stress, éviter les distractions ou les tentations. C’est limiter l’impact de nos faiblesses et maximiser nos forces. En travaillant d’abord sur nos faiblesses ou ce qui nous rebute le plus. Il est plus facile de réduire l’insécurité en allant chercher l’aide nécessaire avec un meilleur délai d’étude. Doit-on maximiser nos forces ou limiter nos faiblesses? Une stratégie possible pour certains s’inspire du principe de Pareto (20/80) pour être efficace. Car consacrer 80% de son temps d’études pour les 20% de matières plus difficiles ne constituent pas en soi un investissement payant…  dans la mesure où, nos forces peuvent nous permettre de couvrir 80% de la matière en beaucoup moins de temps. Le dosage est arbitraire, mais ne pas en tenir compte est une erreur. À vous de trouver le bon mixte.

Quelques astuces d’études qui peuvent faire la différence:

  1. Lire les chapitres ou les pages d’avance de sorte que le cours soit plus facile à suivre;
  2. Identifiez à l’avance les points nébuleux; il sera plus facile de poser des questions en classe au moment où le prof en parle. L’explication sera alors plus concrète;
  3. Évitez de s’asseoir près d’une porte ou d’une fenêtre : on limite ainsi les distractions;
  4. Faire un plan, élaborer ce qui sera à faire, dans quel ordre et durant combien de temps. Attention à l’agenda vide!;
  5. Établir une routine, un horaire d’étude qui impose « de faire ce qui doit être fait » pour contrer l’interférence du quotidien. Cette routine fait partie du conditionnement;
  6. Bien se connaître: lève-tôt ou couche-tard, visuel ou auditif, procrastinateur ou prévoyant… c’est s’adapter;
  7. Un bel effort mérite une récompense. Encourager l’atteinte des objectifs fixés par une gratification adaptée renforce la motivation;
  8. Démarrer en lion: se donner une marge de manœuvre avec la possibilité de réduire le temps d’étude une fois que tout est sous contrôle;

Attaquer les notions les plus difficiles d’abord au moment où le stress est moindre, c’est également favoriser une répartition du temps en fonction du niveau de compréhension plutôt qu’au déroulement séquentiel des cours.

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Accepter l’effort
Il est fréquent de constater une baisse du niveau d’étude sur l’ensemble de l’année scolaire… après avoir fait un sprint, il est difficile de faire un marathon. Maintenir un bon niveau implique un effort soutenu, établir des choix, des priorités et parfois des sacrifices.

Dans un contexte général de gratification rapide et de la facilité, les étudiants sont souvent mal préparés à fournir l’effort requis. Et encore moins sur une longue période… La motivation et le support de l’entourage deviennent alors essentiels. Apprendre n’est pas toujours facile même pour les plus talentueux. C’est une question d’attitude, de motivation et d’efficacité… Pas besoin de souffrir ou d’y passer tous les week-ends. Sans une méthode de travail efficace, bon nombre d’étudiants consacrent 2 ou 3 fois le temps requis, fournissant un effort considérable avec des résultats souvent ordinaires… loin des attentes. Cela devient décourageant et un effort non récompensé mène à la démotivation et une mauvaise estime de soi.

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Apprendre de ses expériences
Les erreurs sont source de leçons qui facilitent les futurs apprentissages. Les erreurs commises ont souvent des points en commun qui permettent d’ajuster par exemple la révision d’un examen ou le type de préparation qui convient mieux à l’étudiant. Comme tout échec dans la vie, l’important est d’en tirer profit et de ne pas les répéter. Faire le point après l’examen, sans même connaître sa note permet à chaud d’identifier des points à améliorer. Le détail de l’examen complétera le post-mortem et les leçons à tirer: y a t-il eu des fautes d’inattention, de calcul, le non-respect des directives, un manque de temps à répondre à toutes les questions, des questions mal comprises, des réponses vagues ou incomplètes, l’oubli d’une notion connue ou un vrai sentiment d’incompréhension? L’étudiant doit apprendre à tirer des leçons avec chaque examen afin de mieux se connaître, donc mieux se préparer.

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La concentration
Un enfant qui souffre de problèmes de concentration n’arrive pas à focaliser son attention sur les exercices à faire, ou sur les leçons à apprendre. Par conséquent, il se laissera facilement distraire par son environnement et aura beaucoup de mal à faire les travaux qui lui sont confiées.

Les problèmes de concentration, chez l’enfant ou l’adolescent, sont souvent difficiles à déceler, particulièrement pour les parents. Dans la plupart des cas, les parents ne s’en rendent malheureusement compte qu’aux moments des alertes des professeurs, des punitions fréquentes, des résultats scolaires médiocres et des redoublements répétitifs. Non détectés à temps, ces troubles de l’apprentissage peuvent, à long terme, être handicapants pour l’enfant et compromettre son parcours scolaire. Dan ce cas, il est préférable de vous faire aider par un orthopédagogue spécialiste dans ce genre de trouble. Il pourra diagnostiquer ces problèmes d’apprentissage et apporter ainsi les solutions adéquates à la situation de l’enfant. En parallèle, un soutien académique parascolaire est parfois requis pour combler le retard ou s’assurer d’offrir une aide adaptée.

Les parents peuvent contribuer au développement de la concentration chez l’enfant avec des techniques simples et qui semblent être efficaces comme la marche croisée. En effet, Mme Suzelle Mongrain, une enseignante et conférencière, parle d’exercice en kinésiologie éducative! «Un simple exercice comme la marche croisée calme l’individu, le recentre sur lui-même et lui donne la concentration nécessaire pour accomplir une tâche».

Un autre exercice le « huit couché » simple à faire consiste à dessiner sur un mur devant nous le chiffre huit couché. Plus le huit est grand, plus l’exercice est bienfaiteur. Ce mouvement va stimuler les deux hémisphères du cerveau. L’enfant ou l’adulte qui pratique cet exercice aura une meilleure compréhension de la lecture et de l’écriture, voir article publié dans Express Hebdo francophone du grand Toronto.

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Les pensées encombrantes 
Quel est l’état d’esprit de l’étudiant? Jeunes et moins jeunes, nous sommes tous envahis par une foule de pensées allant de la journée de ski à venir, le livre en retard à la bibliothèque en passant par le cadeau à choisir pour la fête de… Tout ceci est normal, mais très perturbant pour la concentration. Il y a un moment pour chaque chose et la période d’études ne peut être partagée. S’il le faut, occupez-vous des urgences ou irritants de façon à avoir l’esprit tranquille par la suite. Il faut ultimement apprendre à occulter nos voix intérieures. Ce problème concerne toutes les facettes de notre vie. Notre capacité de se concentrer sur le « ici et maintenant » jouera un grand rôle dans le succès des études, de la carrière et même nos relations interpersonnelles.

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À la dernière minute: un besoin de stress?
Par simple négligence, oubli ou procrastination, se retrouver à quelques jours d’un examen avec le sentiment de ne pas être prêt est très fréquent. Être à la dernière minute occasionne pourtant un stress important. Malgré tout, pour certains, il s’agit d’un mode de vie.

Le stress et l’adrénaline qui en découlent sont un carburant nécessaire (une drogue pour certains!) pour passer à l’action. Impossible d’ouvrir les livres tant qu’on estime avoir du temps devant soi. Le stress permettrait d’avoir un meilleur niveau de concentration et d’énergie avec un niveau de performance étonnant.

Il s’agit du même phénomène bien connu en sport. Le cerveau, stimulé par une certaine tension, permet un niveau d’éveil, un traitement de l’information et une concentration compatible avec l’atteinte des plus grands exploits.

Pourquoi ne pas étudier la veille alors? Le sportif qui n’atteint pas le podium pourra se reprendre la prochaine fois… on peut difficilement accepter la même conséquence pour un étudiant. Le sportif sérieux s’entraîne régulièrement et depuis longtemps pour atteindre ce niveau de performance nécessitant un état d’esprit remarquable. Sachant qu’un examen est en soi un facteur de stress, l’étudiant qui aura étudié d’avance et régulièrement pourra pleinement profiter de l’adrénaline en fin d’étude pour renforcer sa mémorisation.

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Hygiène de vie
On ne pourrait passer sous silence l’importance de la santé, de la forme physique et mentale pour une meilleure capacité d’étude.

Pour comprendre le monde autour de lui, un enfant a besoin de fixer les choses, de les mettre au point et de se concentrer. Pour développer cette faculté chez leurs enfants, les parents ont un rôle très important à jouer pour les aider à acquérir une bonne hygiène de vie avec un régime alimentaire équilibré,  puisque la concentration et les capacité cognitive se développent aussi par des habitudes (routines), des jeux, des règles que les parents doivent apprendre à leur enfants.

En ce qui concerne l’alimentation, il y a les bons aliments dont le cerveau profite pour perfectionner ses facultés, mais il y a aussi des aliments d’ont il faut ne pas abuser et même éviter puisqu’ils peuvent nuirent au développement d’un enfant. Essayez de limiter la consommation des produits alimentaires industrialisés qui contiennent des conservateurs, des additifs, des couleurs et des gouts artificiels, pas trop de carbohydrates dérivés de la farine blanche et dépourvus de fibres, et en général les aliments qui font monter rapidement le taux de glucose dans le sang puisqu’ils chutent brusquement et entraine la fatigue et le manque de concentration.

Ajouter toujours une source de protéines au repas de l’enfant (œufs, le fromage, viandes, fruits secs, les légumineuses…). Pensez aussi à l’hygiène corporelle, la pratique d’activités parascolaires sportive ou musicale, les sorties en famille, etc. Tout ceci joue sur le moral et assure un équilibre favorisant notre plein potentiel!

Le sommeil

Il faut toujours s’assurer que l’enfant ne manque pas de sommeil, l’obliger à dormir à une heure fixe, dans un milieu calme et ne pas troubler son sommeil ou l’empêcher de dormir profondément en faisant beaucoup de bruit.

Donner lui un moment pour jouer et bouger sans contrainte, sans trop de contrôle, ni beaucoup d’ordres. Lorsque vient le temps de dormir, il sera plus calme et il comprendra que « chaque chose en son temps »! Encourager le à continuer à faire la même chose pendant au moins un quart d’heure. Vous pouvez aussi profiter de la lecture d’une petite histoire pour améliorer sa concentration et, pour rendre ce moment utile, ne le traitez pas comme un simple auditeur. Essayez de l’impliquer dans l’histoire. Posez-lui des questions sur ce qui peut arriver ensuite. S’il peut lire, lisez à tour de rôle. Demandez-lui son avis sur ce qui se passe dans l’histoire.

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Objectif: la confiance en soi et dans ses moyens
Les études ont pour objectif l’acquisition de connaissances et de compétences alors que l’examen vise à mesurer le niveau de maîtrise de la matière. On peut ajouter que la révision, en plus de renforcer l’acquisition des notions, permet aussi d’atteindre un état d’esprit de confiance et une attitude positive face à notre capacité de réussir.

Cet aspect fait malheureusement défaut chez plusieurs étudiants indépendamment de leur niveau de connaissance réel. Et rien de plus démotivant qu’une série d’échecs pour plonger dans un défaitisme qui engendre le cercle vicieux. Le renforcement positif et une saine préparation visent à donner l’exemple avec chaque succès. La confiance en soi se bâtit graduellement de succès en succès. L’enracinement de cette confiance détermine en bonne partie le niveau de résilience de l’étudiant face à l’adversité.

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Organisation: scolaire et personnelle
Qui dit étude ou révision pour un examen dit méthode et organisation. Peu d’écoles ou de collèges offrent des cours de méthodologie d’études. Les étudiants sont laissés à eu même avec une expérience basée sur l’essai-erreur ou carrément sans aucun encadrement. Les mauvais résultats aux examens sont souvent une manifestation du manque d’organisation d’un étudiant plus que son incapacité à étudier suffisamment. Avec de mauvaises notes à répétition, les parents finissent par croire que le problème est lié à l’incompréhension ou à un manque d’étude.

En général, un étudiant mal organisé est une personne mal organisée… Il suffit d’observer un jeune ayant pour objectif le rangement de sa chambre un samedi matin pour voir comment il s’y prendra (s’organisera!). A-t-il pris le temps de faire le constat des lieux, d’analyser la situation pour se faire un plan de match… ou s’est-il simplement précipité sur le premier objet rencontré pour ensuite papillonner au gré de ses découvertes dans la chambre? La réflexion du meilleur moyen pour atteindre un objectif est identique, que ce soit ranger sa chambre ou étudier pour un examen.

Le sens de l’organisation commence à la maison et très jeune. Réfléchir pour mieux agir permet de donner une raison, plus ou moins bonne ou éclairée parfois, aux gestes que l’on pose. Cela implique l’évaluation par comparaison et une analyse de cause à effet de divers scénarios dans une quête d’efficacité. On pourrait donc féliciter (!) le paresseux fonctionnel … qui a le mérite d’accomplir par dépit en déployant le minimum d’effort, de temps ou de ressources! Il se doit d’être efficace et trouver la façon de faire la plus économique pour lui… À moins que cette réflexion soit déjà trop d’effort!

En résumé

Les services de tutorat sont utiles, parfois nécessaires et même essentiels pour une aide sur mesure, mais ils ne peuvent en rien sauver l’étudiant du besoin d’étudier pour un examen. Le tuteur est un spécialiste de la matière, il encadre et pose les questions qui forcent la réflexion de l’étudiant. Sa présence stimule la compréhension de l’étudiant… mais cette présence ne peut être que ponctuelle et complémentaire. Le tuteur ne peut faire le travail à la place de l’étudiant tout comme il ne pourra faire son examen. Parents et tuteurs ont pour objectif l’autonomie de l’étudiant, chacun offrant des outils et son expertise au profit des jeunes et moins jeunes qui passeront leur vie à apprendre!

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